Maladies parodontales : la gingivite et la parodontite

En France, dès 35 ans, la moitié de la population présente un problème parodontal avec, dans 10 % des cas, des formes sévères. Mais au, fait, c’est quoi une maladie parodontale ? On vous en dit plus sur le phénomène.
Maladies parodontales : la gingivite et la parodontite

La gingivite
La gingivite, premier stade des maladies parodontales, est une inflammation de la gencive. Cette dernière gonfle, devient rouge foncé, douloureuse et saigne au moindre contact : en se brossant les dents, en croquant dans une pomme, etc. Fréquente, la gingivite est souvent localisée entre deux dents. Elle peut s’étendre et même se généraliser. Sans traitement elle favorise le déchaussement et peut également accélérer la perte des dents. Le plus souvent la gingivite est due à la présence de plaque dentaire solidifiée en tartre avec le temps. En effet, la plaque dentaire et le tartre sont des milieux propices à la prolifération des bactéries, et donc à l’inflammation localisée de la gencive.
Si elle est le plus souvent liée à une hygiène buccale insuffisante, la gingivite peut aussi être favorisée par certaines situations : une grossesse, le tabagisme, le diabète. Elle peut aussi trouver son origine dans des dents mal positionnées ou du fait d’une carie non soignée. Pour traiter une gingivite, le premier médicament est un brossage efficace, au moins deux fois par jour, afin d’éliminer la plaque dentaire. Un détartrage minutieux réalisé au cabinet dentaire est aussi largement préconisé.
Qu’est-ce qu’une maladie parodontale ?
La maladie parodontale se caractérise par une inflammation gingivale évolutive avec une destruction des tissus de soutien de la dent, que sont l’os et les ligaments alvéolaires, entraînant une mobilité dentaire pouvant conduire à la perte des dents. Les conséquences peuvent alors être dramatiques avec des problèmes d’alimentation, de communication, sans compter les coûts importants inhérents à la restauration de la sphère buccale. Avec la gingivite, la parodontite est l’autre type de maladie parodontale. La parodontite se caractérise par une inflammation s’étendant progressivement à l’os, en formant des « poches » infectées entre la gencive et la dent.
Symptômes de la parodontite
Plusieurs signes sont révélateurs d’une éventuelle parodontite : des gencives rouges et gonflées qui saignent facilement lors du brossage, des mobilités dentaires, une mauvaise haleine, un abcès de la gencive… Des rétractions gingivales, des tassements alimentaires ou encore des dents sensibles au froid sont également des symptômes qui doivent vous mettre sur la piste. La parodontite peut aussi avoir des conséquences sur le plan esthétique du fait de la destruction des tissus parodontaux qui peut entraîner alors de forts désagréments tels que la rétraction de la gencive et l’apparition d’espace entre les dents dits « trous noirs ».
Maladie parodontale : quelles conséquences ?
La gingivite peut être réversible pour peu que le patient atteint adopte les bons gestes en s’inscrivant dans une hygiène bucco-dentaire stricte, c’est-à-dire avec deux brossages, deux fois par jour, mais aussi un détartrage prophylactique réalisé en cabinet dentaire. De son côté, en l’absence de traitement, la parodontite entraîne une destruction de l’os et un déchaussement, pouvant aboutir à une perte des dents. Le facteur étiologique déclenchant les parodontopathies est l’accumulation de plaque bactérienne se formant via le biofilm qui est le facteur de risque absolu dû à un véritable défaut d’hygiène. La malposition des dents, des restaurations dentaires inadéquates, des traitements orthodontiques inadaptés, le tabac, le stress, l’alcool…sont autant de facteurs iatrogènes, fonctionnels ou comportementaux qui peuvent jouer un rôle d’accélérateur dans la progression des maladies parodontales.
Gare aux saignements des gencives
Des gencives rouges, gonflées et qui saignent au brossage sont le premier signal d’alerte de la gingivite et le premier stade d’une maladie parodontale. Dès lors, il ne faut pas mésestimer le symptôme en prenant, dès son apparition, rendez-vous chez un dentiste. À ne pas se préoccuper du phénomène, l’on risque une fragilisation de l’os qui soutient les dents, avec à la clé, dans le pire des cas, la perte de ses dents ! En cas de parodontite, le suivi doit être strict afin d’éviter toute récidive : une visite de contrôle tous les 6 mois chez votre dentiste est alors conseillée.
Maladie parodontale et diabète
Le patient diabétique doit faire l’objet d’une surveillance particulière puisqu’il doit contrôler son poids, ses reins, son alimentation, mais aussi ses dents. En effet, le diabète augmente le risque de parodontites, et à l’inverse l’infection parodontale a une influence sur l’équilibre glycémique. En outre, le contrôle de l’infection parodontale améliore celui du diabète.

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